Les années révolutionnaires

   LES COMMUNAUX

 Au moment de la révolution sur 207  paysans présents  , 202 se prononcent pour la conservation des communaux, ( 5 autres demandent leur partage) ils décident de maintenir sur les communaux les batiments achevés à la condition que ces constructions ne pourront faire l'objet d'aucune transaction, vente ou location. Les constructions non achevées devront être détruites.

 

Cahier de Doléances

 NOTA: Ce texte était écrit en ancien Français j'ai donc corrigé quelques mots et résumé quelques paragraphes, pour rendre le texte plus lisible.

Rappel du réglement du 24 janvier 1789, article 24:

"Tous les habitants comprenant le Tiers-Etat des villes ainsi que ceux des bourgs, paroisses et communautés de campagne seront tenus de s'assembler à l'effet de rédiger de leurs plaintes et doléances".

   Mémoire de la paroisse de Préveranges pour être présenté à l'assemblée des paroisses du Baillage de Chateauroux en exécution des ordres de sa majesté ...... en date du vingt sept février dernier.

-" Le terrain de la paroisse est si ingrat qu'il n'est susceptible d'aucune production que de seigle et en très petite quantité, trois pour un de l'ensemencement au plus dans les meilleurs terrains.

  On n'y seme point d'orges ni marchaiches, très peu d'avoine et de blé noir. Les expériences retirées ont démontré que le sol n'est point propre à ces productions.

   Il faut un terrain immense pour composé un domaine, attendu qu'il faut renouveler les terres pour l'ensemecement tous les deux ans, et que sans cette attention on n'y receuillerait rien du tout, d'ailleurs les terres en chaume sont necessaires pour la nourriture des bestiaux , y ayant très peu d'herbes d'été.

-La seule ressource est dans la production de chataigniers et fruitiers pour le paiement des impots. cette ressource ôtée, ce qui arrive très souvent on est dans la dernière détresse. Cependant la médiocrité du terrain et les rentes excessives dont il est chargé envers les différents seigneurs, qui dans bien des années, et notamment en l'année dernière en ont absorbés le produit, on y est surchargés d'impots et ils sont aussi forts pour ne pas dire plus que dans les pays les plus gras et qui produisent plus, ce qui réduit le pauvre habitant de cette paroisse à la misère.

-Les rentes excessives des terrains pour les seigneurs, les impots qui les surchargent, la noblesse qui possède d'immenses terrains.

-la paroisse paye annuellement cinq cent livres pour les grands  chemins, elle n'aperçoit en aucune façon l'emploi , elle ne voit aucune route pour son utilité. Cette paroisse a des chemins qui ne sont pas trop praticables , elle verrait avec plus de plaisir son argent à les réparer pour son utilité que de le voir à former différentes routes de la capitale  aux différents  châteaux de nos grands seigneurs , de l'administration et commission intermédiaire encore.

L'administration qui est trop sévère pour la perception des impots occasionne beaucoup de frais.

-Les contrebandiers et la police sont une lourde charge, car au cours des poursuites, ils passent dans les blés et les dévastent; la police brule même les haies pour facilité leur poursuites.

-On ne peut rien protester contre l'administration sans aller aux galères ou se faire tuer, ils inculpent les gens de détenir du faux sel, alors que c'est du sel de grenier, les femmes sont violentées par les employés de gabelle qui sont des banqueroutiers libertins et fainéants.

-Il faut payer la taille et les vingtièmes sur les vignes et on ne peut pas transporter le vin, ni vendre sans aquitter et avoir journellement la visite des employés pour vérifier la consommation.

- Le mauvais état du tabac en poudre,infecté et pourri.

-Le mépris du clergé et de la noblesse vis à vis du tiers état qui est plus utile au bien public.

  Les Préverangeois espéraient:

-Une part égale à payer par les trois ordres pour les charges de l'état.

-Etre débarrassé de le cohorte des employés qui est pire qu'un fléau.

-la suppression de la gabelle, impots désastreux.

-Réduire les impots en un seul de même valeur.

-Une juste proportion des revenus pour chacun des membres de l'église.

- Une constitution plus juste: le tiers doit avoir le même nombre de représentants que les deux autres.

  Sources: A.D. du Cher: côte B5118

 

Vente des biens nationaux

 Confiscation des biens appartenant à l'église (immobiliers, objets, terres agricoles bois et forêts ) et par la suite ceux appartenant aux nobles émigrés. Cette confiscation permet de rembouser les emprunts contractés par l'état.

La vente des biens nationaux aboutit à un transfert des propriétés de la noblesse vers la bourgeoisie.

le 2 novembre 1789: décret de l'assemblée constituante déclarant que les biens du clergé sont mis à la disposition de la nation.

14 mai 1790 : décret fixant les modalités de vente des biens nationaux.

27 juillet 1792 : décret de vente des biens des émigrés.

11 novembre 1792 : décret suspendant la vente des biens nationaux.

A Préveranges sont vendus:

Les biens de la cure :

Le 26 mai 1791, le pâtural de la  cure et une petite pêcherie furent vendus 1700 francs à Bonnefoy , curé de Sidiailles.

 Le même jour le domaine de Colombier fut vendu 7500 francs à  Pierre Bonnet de Vijon.

 Le 18 octobre 1792, un pré appelé pré de la cure fut vendu 1600 francs au sieur Tardy , curé de Préveranges.

 Le 21 fructidor an 4 , ( 7 septembre 1796 ) le collége de Préveranges fut vendu 780 francs à Pierre Bellaigue de Préveranges.

 Les biens de la vicairie de Préveranges :

le 18 octobre 1792 , une maison avec cour et chenevière fut vendue 1300 francs à Pierre Sartin de Préveranges

 Les biens de la Chapelle Ste Valérie :

 Le 4 janvier 1806 , la Chapelle Ste Valérie fut vendue à Sylvain Després de Préveranges.

 Les biens de l'Abbaye des Pierres :

 le 18 Octobre 1792  le Moulin des Paumes fut vendu à Antoine Aufrère de Préveranges.

 Vente des biens de l'émigré De Croy:

 Le 16 Floréal de l'an II , le domaine du bourg fut vendu 40000 livres à Gabriel Ferasson de Préveranges,

  le même jour le domaine de Bouchauveau fut vendu 18500 francs à Antoine Leproux.

 Le même jour, le moulin de Bouchauvaud fut vendu.

 source A.D 36 : Q 497  et archives communales

 

de 1789 à 1793 début Révolution

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Vu dans les archives de la commune et la monographie de Vincent Rochon.

   -  Le 6 février 1791 à l'issue de la première messe et en présence du conseil général de la commune le curé Gabriel Tardy , en exécution du décret de l'assemblée nationale du 27 novembre 1790, à prononcé à haute et intelligible voix et la main levée le serment solennel de veiller avec soin sur les fidèles de la paroisse confiés à ses soins, d'être fidèle à la nation, à la loi et au roi et de maintenir de tout son pouvoir la constitution décrétée par l'assemblée nationale et acceptée par le roi.

   - Plusieurs prêtres de la commune et des environs profiteront des dispositions de la Constitution pour se marier comme le 28 septembre 1793: Antoine Delarebardière , Ministre du culte catholique ( il avait été vicaire  de Préveranges et curé de St Palais ) se maria avec Marie Anne Bellaigue fille de feu Jean Bellaigue notaire royal à Préveranges.

     En 1825 ce Antoine Delarebardière exerça la profession d'instituteur.

   - Le 28 décembre 1791 délibération pour mise aux enchères des bancs de l'église.

   -Le 28 décembre 1791 est nommé un "sergent appariteur" le sieur Martin Molat demeurant au chateau du Boueix chargé de faire la police dans la commune, de donner les citations à l'audience de police et de signifier les jugements au tribunal.

   -Le 18 mars 1792 sont nommés 3 gardes champêtres pour veuiller à la conservation des récoltes, ce sont les sieurs Galemeont, Ravaud et Vallet.

   - le 8 juin 1792 il est procédé à la vente aux enchères publiques des bancs et chaises de l'église y compris le banc du seigneur Dupeyroux. Le pré de la cure est égalemnt affermé.

   -Le 19 août 1792 sont nommés commissaires pour participer au recrutement de l'armée M.M. Léger, Ravaux et François Amichaud.

   -Le 3 septembre 1792 la commune choisit 4 hommes qu'elle doit fournir à la défense de la patrie les sieurs : Silvain Despres, louis Delbard, Pierre Rétif, François Aubrun sont choisis.

   -En septembre 1792 une garde nationale est organisée,M.M. Alexandre Duchier et Antoine Aufrère en sont les capitaines.

   -Le 28 septembre 1792 (07 vendémiaire an 1 )  le maire les officiers municipaux, le secrétaire greffier, le procureur de la commune, les notables, le curé et les 2 capitaines de la garde nationale se sont réunis et ont tous prêté serment de fidélité à la nation:

   " Je jure d'être fidèle à la nation, de maintenir la liberté et l'égalité ou de mourir en la défendant ".

   -Le citoyen Maurice Bord est choisi pour remplir les fonctions d'officier  d'état civil. Une délégation d'officiers municipaux se rend au presbytère et invite le curé Tardy à remettre au nouvel officier de l'état civil les registres qu'il avait tenus jusqu'à ce jour.

  Le 30 décembre 1792 conformément à la loi du 20 septembre  dernier, le maire Jean Alaguillemette et son conseil ce sont rendus chez le curé Tardy afin que celui ci leur remettre les registres concernant les actes de naissances,mariages et décès, ce qui fût fait. 

  - Le 13 janvier 1793 ( 24 nivose an 1 ), le sieur Maurice Bord se démet de ses fonctions qu'il ne peut remplir vu son grand âge.

   - Le 8 février suivant le citoyen Charles Després secrétaire du conseil, dit que ne jouissant pas d'une bonne santé et ayant à remplir journellement les fonctions de maître d'école et de notaire de la commune, il prie le conseil de lui donner un commis greffier pour que les écritures de la commune n'en souffrent point. Est nommé commis greffier Pierre Bellaigue.

  -Le 2 mars 1793 ( 12 ventose an 1 ) le maire Jean Allaguillemette fait observer que ses fonctions journalière ne lui permettent plus de rester maire, attendu qu'il doit gagner la vie de sa femme et de ses enfants, en conséquence il donne sa démission. Alexandre Dechaut lui succède.

   - Le 13 mars 1793 ( 23 ventose an 1 )  les officiers municipaux en exécution de la loi du 24 février dernier relative au recrutement, informe le public que tous les citoyens qui voudront se consacrer à la défense de la patrie viendront 3 jours consécutifs se faire inscrire au greffe de la municipalité sur un registre ouvert à cet effet..  Le nombre de volontaires ayant été insuffisant, une liste de citoyens valides de 18 à 40 ans non mariés ou veufs sans enfants sont inscrits sur une liste affichée pour concourir à la formation du contingent des 300 000 hommes demandés.

  Sur 37 citoyens en état de porter les armes,12 volontaires ont été choisis pour former le contingent manquant encore à la commune. Ce choix eu lieu au  tirage au sort au moyen  de billets sur lesquels avait été écrit ces mots: Soldat républicain. 

  - Le 16 mars 1793 le curé Tardy demande à ce qu'on lui décerne un certificat de civisme.

   -Le 19 juin 1793 ( 1er messidor an 1 )  la misère est si grande dans la localité que le conseil à décidé d'adresser une demande aux autorité du département afin d'obtenir l'autorisation de pouvoir acheter du grain dans les marchés voisins,surtout celui de Bourges . Deux délégués sont nommés pour acheter 200 boisseaux de blé.

   - le 20 septembre 1793 ( 04 complémentaire an 1 ) le conseil demande l'autorisation de creer un marché aux bêtes à laine tous les vendredi de mai et juin et 4 foires qui se tiendraient en février, juin, juillet, et août.

   Le 6 octobre 1793 la descente des cloches est confié au citoyen François Poirier.( ces cloches furent ensuite conduites à Culan pour être transformées en canons.)

    Le 20 ventose an 2,  des objets servant au culte sont vendus publiquement, le montant versé dans la caisse du receveur du district ou être distribué aux indigents de la commune: 4 rochets, 2 surplis, 8 aubes, 7 nappes d'autel, 2 paquets de linge le tout pour la somme de 308 livres 17 sols.

le lendemain  ont été vendus: des rideaux avec tringle, 1 bassin en étain, 1 clochette, 1 surplis, 6 nappes, 3 paquets de linge, 1 tableau, 2 voiles,1 devant d'autel, 5 chapes, 7 chasubles le tout pour 439 livres.

dernier acte du curé Tardy le 29 décembre 1792

 Ceci est le dernier acte du curé TARDY le 29 décembre 1792, avant de laisser  place à la municipalité.

Sources: archives de la mairie

Dernier acte du cure tardy

 

 

 

1er acte de la municipalité le 02 janvier 1793

 Ceci est le 1er acte de la municipalité, signé maurice BORD  le 02 janvier 1793, qui prend la suite du curé TARDY.

Cet acte concerne la naissance de Anne AUVITY qui est une de mes ancêtres.

Sources: archives mairie

Premier acte par la minicipalite

Premier acte par la minicipalite 2